
Au départ, l’hypnose est une méthode mise au point en psychiatrie. En court-circuitant les processus mentaux, elle permet théoriquement d’atteindre plus facilement l’inconscient. L’état hypnotique correspond à un état de conscience modifiée où les choses sont perçues différemment. Cela peut aider à faire resurgir certains problèmes ou traumatismes liés à l’enfance, à l’adolescence etc.
Un des éléments reconnu de la psychologie transformationnelle est que le cerveau fait très peu la différence entre un événement imaginé à la perfection et un événement réel. Or, sous hypnose, le niveau d’attention et de concentration est énormément amélioré par la relaxation instaurée par l’individu. Les événements visualisés sont perçus avec beaucoup d’acuité et par un effet de cause à effet, le corps s’y prépare de la même façon que s’il exécutait réellement ces événements. Des tests cliniques ont démontré la présence d’acides lactiques dans les muscles de personnes à qui on avait demandé de s’imaginer en train de courir. Plus vous arrivez à ” répéter ” une situation dans votre tête, plus vous conditionnez votre être en vue de la vraie situation. D’ailleurs, de plus en plus d’athlètes, de gens d’affaires et d’artistes de haut niveau font appel à nos services en vue de se préparer à leurs performances.

Avant toute séance d’hypnose, un prérequis indispensable: le patient et l’hypnothérapeute s’accordent sur l’objectif de la séance. Par exemple affronter une phobie, se préparer à une épreuve, apaiser un état de stress. Le processus se passe ensuite en trois phases, pour une durée allant de quelques minutes à plus d’une heure.
1) La phase d’induction. L’objectif est de se laisser absorber dans ses perceptions et son imagination en abandonnant les préoccupations du moment pour se consacrer à l’«ici et maintenant». La respiration se calme, les muscles se relâchent.
2) La transe hypnotique ou phase de travail. L’esprit de la personne a franchi les portes d’une bulle où il chemine vers la mission qu’il s’est fixée.
3) La phase de sortie. Par un compte à rebours ou la perception retrouvée du lieu, la personne revient à la réalité du moment. Un compte rendu n’est pas indispensable, l’expérience vécue est porteuse en elle-même d’un bienfait qui ne nécessite pas forcément d’analyse complémentaire.
Dans ces trois étapes, l’hypnothérapeute agit comme un guide protecteur. Il aide la personne à entrer puis sortir calmement de cet univers qui n’appartient qu’à elle et, entre les deux, s’assure que son mental vogue vers l’objectif. Aidée d’enregistrements ou par l’expérience acquise, toute personne peut suivre le processus seul, on parle alors d’autohypnose.

Pendant longtemps – et jusqu’à aujourd’hui – l’hypnose a été le sujet de spectacles comiques et de divertissements. Qui ne l’a jamais vu ? Généralement, la scène est celle d’une personne hypnotisée exposée à des situations embarrassantes, ou même amenée à accomplir des tâches contre sa volonté, comme imiter un animal.
Mais en thérapie, ce n’est pas comme cela. Il y a beaucoup de mythes quand le sujet est l’hypnose. Savoir ce qui est vraiment la vérité et mentir sur l’hypnose :
📌 Hypnose et méditation ne sont pas synonymes. Bien que les deux techniques modifient l’état de conscience d’une personne, les objectifs sont différents.
📌 La transe n’est pas la même chose que le sommeil profond. En transe, la personne est extrêmement concentrée sur quelque chose de spécifique, mais ne dort pas. Dans cet état, le patient est capable de diriger ses pensées et peut se souvenir de tout ce qu’il a entendu et parlé. Déjà pendant son sommeil, le patient n’a aucun contrôle sur ses pensées et ne se souvient pas toujours de ce dont il a rêvé ;
📌 Il n’est pas possible d’être piégé dans une transe, c’est un mythe. La transe est un état de profonde concentration. Si le patient veut ouvrir les yeux et parler, la plupart du temps il pourra le faire calmement ;
📌 Pendant l’hypnose, le patient ne perd généralement pas conscience. L’hypnose est un état altéré de la conscience, et non de l’inconscience. C’est-à-dire une sorte d’attention ciblée ;
📌 L’hypnothérapeute n’a pas de pouvoirs spéciaux. Il est une sorte de facilitateur, ou de médiateur. Il connaît des techniques spécifiques qui peuvent aider le patient à entrer dans un état de concentration propice aux changements qu’il veut et/ou doit apporter dans sa vie ;
📌L’hypnothérapeute ne peut pas contrôler l’esprit du patient. Pendant la transe, il vous aidera, par exemple, à renoncer à une expérience de l’enfance qui aurait pu provoquer un traumatisme ou une phobie. Le spécialiste ne fera qu’aider, il ne contrôlera jamais l’esprit du patient ;
📌 Pendant l’hypnose, il n’est pas possible d’effacer les souvenirs. Au contraire, le patient aura l’occasion de se souvenir de moments déjà oubliés. Ces souvenirs sont appelés hypermnesie.
